Vous ne pouvez pas lire ce livre pour trouver des réponses. Vous y trouverez des constats, amers, mais ne saurez pas pourquoi les riches
détruisent la planète. Enfin si, un peu, parce qu'on évoque
Veblen et
Baudrillard.
Ce que vous comprendrez surtout en lisant ce livre, c'est pourquoi l'écologie doit devenir un courant politique dont l'objectif n'est pas uniquement de sauver les forêts et amoindrir les dégâts
causés à la couche d'ozone, comment ce courant politique s'inscrit dans la chute du communisme soviétique et la fin de la guerre froide, pourquoi la révision du capitalisme est une nécessité non
plus économique, ni sociale, mais de survie.
Jusqu'à présent, quand je discutais avec Y. je me contentais d'une défense molle d'un capitalisme social en arguant qu'on n'avait pas trouvé mieux. J'en suis toujours convaincue mais je
suis désormais certaine que la recherche d'une meilleure et plus égalitaire répartition des richesses et des chances, un développement harmonieux des sociétés et de l'environnement , la
solidarité et la durabilité de nos organisations vont de paire.
Chacun fera sa lecture de cet ouvrage, qui décidant d'aller à vélo, de ne pas utiliser la climatisation de son véhicule, de voyager en train plutôt qu'en avion, qui de manger de la viande
un jour sur deux, de composter ses ordures, de se plier à la saisonnalité maraîchère, qui de ne plus se rendre perméable à la publicité, de faire décroître sa consommation, de réviser sa notion
du bien-être. Particulièrement ceux d'entre nous qui se rappelle encore ces après-midi d'enfance entre Croq'vacances et la chance aux chansons, ce que nos grands-mères pleines de bon sens
appellaient "la réclame"...
Pour aller dans la même direction, mais de l'autre côté de la ligne de front, non plus pour comprendre comment, mais pourquoi les riches détruisent la planète, reportez-vous à l'excellente
Sociologie de la bourgeoisie de Pinçon et PInçon-Charlot.
Si vous êtes persuadé que le monde va mal mais que personne ne vous croit, vous pouvez essayer "La survivante" dans
Une Histoire du monde en dix chapîtres et demi de Julian Barnes. Ce
livre est malheureusement épuisé dans notre langue et l'éditeur français de J. Barnes, Stock, n'a pas choisi de le rééditer. Mon frère, B. qui l'avait dans sa bibliothèque, me l'a offert en
cadeau de mariage. Vous n'aurez peut-être pas cette chance, étant peu-être vous-même déjà marié... ce n'est pas une raison pour ne pas lire cet
excellent ouvrage.
De mon côté, comme je pense qu'il faut agir chacun à son niveau pour faire changer les choses, j'ai acheté des noix de lavages et des
sensés ne pas agresser la nature afin que les saumons arrêtent de s'auto-contaminer, une carafe filtrante pour ne pas jeter plein de trucs en
plastique ni boire une eau dégueulasse, un
pour composter mes ordures organiques malgré ma vie en
appartement. A suivre.