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Le quotidien de la vie

Concilier vie professionnelle de cadre, maternage proximal ou parentalité positive et agriculture biologique sur terrasse en ville.

De Murphy à Finagle

Mardi matin, lorsque je suis sortie de chez moi, je n'étais pas à proprement parler en avance. Je crois même pouvoir dire que j'étais passablement en retard au regard du programme que je m'étais moi-même fixé. Lundi de Pâques oblige, la semaine allait être plus dense. Non que je réprouve les jours fériés ou les vacances... bien sûr que non...

Bref, mardi matin, c'était un peu la course. Fait notable, pas de ralentissement du métro en vue, de station prolongée sous ses tunnels noirs, d'attente sans fin au bord du quai, de coupure de courant. Tout allait bien jusqu'à St-Lazare. Un homme qui avait décidé que c'était l'heure de pointe et qu'il n'était pas autorisé de s'asseoir sur les strapontins a décidé de poster ses fesses juste sur mon visage, moi qui usait d'un strapontin pour, disons, deux stations et demi à plus de 9h30 du matin... J'ai entrepris de le repousser en manipulant mon journal mais Marianne n'a pas eu raison de son popotin.
Dommage.
Lorsque j'ai voulu descendre je me suis levée et j'ai dit « pardon ».
Bah oui, quoi, c'est démodé mais j'essaie de rester polie. Ou en tout cas policée. Il n'a pas bougé. Ni bronché. J'ai redit « pardon », moins poliment, certes mais tout de même... il m'a toisé et a négligemment remarqué «je descends aussi ». Visiblement il n'était pas pressé. J'ai cru rester bloquée dans le wagon. A sa suite, je suis arrivée jusqu'aux escaliers et là, comme j'étais passablement énervée, j'ai trébuché sur la première marche. J'ai entendu un bruit sourd mais annonciateur et j'ai senti mon pied très léger. En le reposant sur la marche suivante, j'ai constaté que ma semaine faisant un drôle de « flop flop flop ». Bon, je n'avais plus vraiment de semelle. Mardi matin, un peu plus de 9h30, au pied du bureau et ma botte gauche dessemelée. Heureusement, j'avais une paire de (vieilles) ballerines dans mon placard de bureau.

La matinée se passe. Pas forcément heureuse de mon accoutrement je me dirige vers les toilettes. Et là, je constate que j'ai un énorme trou dans le mollet gauche de mon collant.
La honte... j'ai traversé tout l'openspace comme ça, sans le savoir... avec des vieilles ballerines qui n'ont pas vu une brosse à reluire depuis l'hiver dernier.
A l'heure du déjeuner, ni une ni deux, je vais d'un pas décidé tout en essayant de camoufler le trou de mon collant, chez mon cordonnier préféré qui, dieu merci, officie au bout de la rue. Ou presque. Il m'assure que mes bottes, bien que dotées d'une semelle en plastique ce qui est moins bien qu'en caoutchouc, particulièrement par temps de pluie (joyeux mois de mars...) seront à nouveau fraîches et disposes pour 17h.

Ragaillardie mais cherchant toujours à camoufler le trou de mon collant, je rentre au bureau et me replonge dans mes tableurs excel. Machinalement, je commence à triturer l'extrémité de mon collier. Il est très beau, c'est un Marc Labat, acheté pendant les 3J, une somme modique. Bling, bling bling blang, bloung, font toutes les perles et colifichets en dégringolant sur le bureau, la chaise, les documents épars sur le bureau.
Il est 15h, je n'ai plus de collier, plus de bottes et un trou à mon collant. Il ne peut plus rien m'arriver.

C'est exactement ce que voulait dire MM. Murphy et Finagle, non, en édictant leurs lois sur l'emmerdement maximum, la tartine beurrée... ?



Crédits : j'ai trouvé cette illustration ici. Merci à l'assistante commerciale victime de la loi sus-citée.

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